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Roland-Garros : Nadal reste le patron



Rafael Nadal est bel et bien seul au monde à Roland-Garros. Alors que tout portait à croire qu'il pourrait éventuellement trépasser en finale à Paris cette année, le Majorquin a ajouté une nouvelle ligne à son palmarès déjà stratosphérique Porte d'Auteuil. Son succès en quatre sets (3-6, 7-5, 6-2, 6-4) en finale ce dimanche face à Novak Djokovic - contre qui il avait perdu ses quatre derniers affrontements - , lui permet d'asseoir un peu plus sa suprématie sur le tournoi parisien ainsi que sur le tennis mondial. Avec 14 titres du Grand Chelem, il rejoint Pete Sampras dans la légende d'un sport qu'il marque chaque année un peu plus.

La tension palpable en début de rencontre a abouti à une sorte de long round d'observation entre les deux cadors avec un rythme assez saccadé, chacun tenant bien sa mise en jeu. Un brin plus audacieux notamment en retour, Djokovic attend son heure et essaye de varier avec quelques amorties pour sortir Nadal de sa filière d'échange de fond de court. A 4-3 le Serbe tient sa première ouverture et mène 40-15 sur un revers croisé-court qui attrape la ligne. Nadal écarte ces premières balles de break mais doit finalement plier sur la troisième, un coup-droit dans le couloir. Crispé, Djokovic se grippe au service mais serre le jeu, sauve deux balles de débreak et s'adjuge finalement la première manche (6-3) en 44 minutes.

Jeu égal durant une heure

Très juste tactiquement, les deux hommes se suivent au début de la deuxième manche. Le Majorquin sort enfin la tête de l'eau et se montre plus convaincant sur ses jeux de service. A 3-2, sa première balle de break du set à 3-2 est sauvée de justesse par Novak au prix d'un échange dantesque et après que l'arbitre est descendu de sa chaise pour confirmer une balle trop longue. La deuxième sera la bonne, et le voilà qui prend le service adverse pour la première fois du match.

Mais Djoko réplique fort et débreake dans la foulée sur un nouveau coup-droit trop long de l'Espagnol. Une balle de break effacée dans le jeu suivant et le voilà qui et recolle à 4-4. Mais à 6-5 pour l'Espagnol, une double-faute, un let défavorable et une grosse faute en coup-droit offrent deux balles de set à Nadal. L'Espagnol ne manque pas l'occasion, agresse le Serbe et empoche la deuxième manche (7-5) en une heure.

C'est le tournant du match. Touché moralement, Djokovic accuse le coup d'entrée de troisième manche. Alors que les échanges atteignent un summum d'intensité, Nadal se procure une balle de break dès le début du set au terme d'un échange vertigineux de 22 frappes. Occasion convertie sur une volée immanquable envoyée dans le filet par Djoko, qui voit l'Espagnol s'échapper rapidement à 3-0 sur le jeu suivant achevé par un ace.

Djokovic s'effondre

Pris par la chaleur étouffante du Central et asphyxié par les frappes de plus en plus précises du Majorquin (5 fautes directes dans le 3e manche), Djokovic passe un sale quart d'heure même si la fin de set est plus disputée. Ses rares opportunités de revenir sont avortées par le coup-droit retrouvé de l'Espagnol. De quoi en balancer sa raquette de rage ! Courageux, il se procure quand même deux balles de break : une à 1-3 avortée sur un revers imprécis, l'autre à 4-2 sauvée sur un amorti du numéro un mondial. Résigné par ce jeu de plus de dix minutes finalement perdu, Djoko cède sa mise en jeu et le set (6-2, 50 minutes).

Nadal fait la course en tête dans le quatrième set et profite de l'usure du Serbe pour le pousser dans ses retranchements. Djoko tient le choc, jusqu'à 3-2 mais s'effondre sur un revers dans le couloir qui offre le break à son adversaire. L'énergie du désespoir lui permet de revenir de suite à 4-4. Le jeu qui suit se dispute dans une extrême tension mais Rafa garde la main et force le 2e joueur mondial à servir pour rester en vie.

Alors qu'il mène 30-0, Djokovic se retrouve à devoir sauver une première balle de match et s'effondre sur une vilaine double-faute. Pour la neuvième fois en 10 ans, comme dans un film dont on connait déjà la fin, Rafa peut se laisser écrouler sur cette terre ocre qui l'a fait roi. Avec un cinquième titre consécutif, il efface encore un peu plus Bjorn Borg des tablettes (4 titres de rang pour le Suédois). Pas impossible que ce dernier lui ait fait la remarque au moment de lui remettre la Coupe des Mousquetaires.

 

 

Source lepoint.fr



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