Présidentielle 2025 : les trois grands axes de la politique de Simone Gbagbo

La présidente du Mouvement des Générations Capables (MGC), Simone Ehivet Gbagbo, candidate à l’élection présidentielle du 25 octobre 2025, a présenté ce mardi 7 octobre 2025, lors d’une rencontre avec la presse tenue à la Maison de la Presse au Plateau, les trois grands axes de son programme politique : la réconciliation, la transformation et la souveraineté.

Pour l’ancienne Première dame, la réconciliation nationale n’a jamais réellement commencé. Elle rappelle que la crise ivoirienne a duré de 2002 à 2011, et qu’à l’issue de cette période, le gouvernement a eu le temps de mener à bien ce processus, sans pour autant le faire.
« Les travaux du Premier ministre Jean Konan Banny (NDLR, président de la Commission dialogue, vérité, réconciliation) sont restés dans les tiroirs, et rien n’a été fait », a-t-elle déploré.

S’exprimant sur la transformation, Simone Gbagbo explique qu’il s’agit d’un processus global, allant de l’éducation à l’économie.
« Il faut restructurer l’école. Aujourd’hui, l’essentiel des efforts est accordé à l’enseignement général. Il est impératif de renforcer l’enseignement technique et professionnel », a-t-elle proposé. Elle a illustré son propos en citant le cas de la noix de cajou, dont les producteurs, selon elle, ignorent encore le potentiel de transformation industrielle.

Quant à la souveraineté, Simone Gbagbo précise qu’elle ne signifie pas un repli sur soi. Elle implique, selon elle, la capacité à conclure librement des alliances et à prendre des décisions dans l’intérêt du peuple.
Dans ce cadre, elle envisage de mobiliser la jeunesse à travers l’introduction du service civique et du service militaire comme outils de consolidation nationale.

Bien qu’elle soit elle-même candidate, Simone Ehivet Gbagbo a dénoncé l’absence de plusieurs figures majeures de la scène politique ivoirienne sur la liste électorale.
« Laurent Gbagbo a été condamné uniquement pour écarter un adversaire. Il en est de même pour Tidjane Thiam. C’est injuste, mais il faut rester pragmatique », a-t-elle affirmé. Elle a également rejeté les déclarations du pouvoir en place, qui affirme pouvoir l’emporter dès le premier tour.

Face aux défis électoraux, Simone Gbagbo promet, si elle est élue, de convoquer un dialogue politique inclusif. Elle invite par ailleurs les électeurs à se rendre massivement aux urnes, afin de pallier les imperfections de la liste électorale.

Lambert KOUAMÉ avec CNC/MGC