Baccalauréat 2014 : 60.000 bacheliers seront orientés dans le privé

L'information est du ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Gnamien Konan. Il l'a donnée, le lundi 21 juillet 2014, au 20ème étage de la Tour C, au Plateau, au cours de la 3ème réunion du comité de pilotage du projet d'Appui à la gouvernance universitaire et à la réforme de l'enseignement supérieur (Agures), financé par la coopération française. En présence de Georges Serre, l'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire, le ministre Gnamien a expliqué les raisons pour lesquelles il entend affecter ce nombre important de nouveaux bacheliers dans les établissements supérieurs privés.

A l'en croire, il n'a pas le choix, même s'il est conscient que la qualité de la formation dans le privé est souvent sujet à débat. C'est donc à son corps défendant qu'il a décidé de prendre cette décision, puisque l'enseignement supérieur public ne lui permet pas d'assurer une formation à tous les 80.000 élèves des lycées et collèges qui viennent d'obtenir le Bac. Selon le ministre, des études menées par ses services ont montré que l'enseignement supérieur public est confronté à de nombreuses difficultés. Il a cité pêle-mêle, le déficit de plus de 2500 enseignants du supérieur, le manque d’amphithéâtres, de salles de TD etc.

Pour parer à la situation, le ministre Gnamien Konan a invité les membres du comité de pilotage de l'Agures à explorer la piste des  techniques de l'information et de la communication (Tic). Pour lui, loin d'être une mode, les Tic sont l'une des solutions aujourd'hui à la formation de qualité des étudiants. C'est pourquoi, il a exhorté les présidents, les directeurs généraux des universités et grandes écoles publiques à s y mettre et à améliorer, par ricochet, l'environnement social de leur structure de formation. « Il faut que chaque université ait une ferme agropastorale pour contribuer à la prise en charge des étudiants. Il faut également que les activités sportives et culturelles reprennent, dans l'optique de responsabiliser les étudiants», a indiqué le ministre. L'Agures dont la convention de financement a été signée, le 22 juin 2012, est un projet d'une durée de 36 mois.

Le Pr Merawa Mohammadou, le chef du projet, dans ses explications a laissé entendre que ce sont 344 millions de F Cfa que l'Agures a mobilisés, en deux ans, pour apporter une contribution substantielle à la création d'un environnement propice à ...

Source educarriere