Culture : la structuration reste “l’un des grands défis” de l’industrie musicale ivoirienne (Yodé et Siro)

La structuration de l’industrie musicale ivoirienne demeure “l’un des grands défi” pour son développement, ont souligné Yodé et Siro, figures emblématiques du Zouglou, dans une interview accordée au quotidien Fraternité Matin, parue le samedi 21 décembre 2024.

Les deux artistes ont insisté sur les mutations profondes que traverse le secteur, marqué par l’essor du numérique et des plateformes digitales.

« La structuration de l’industrie musicale ivoirienne reste un défi majeur; les plateformes modernes de distribution permettent de vendre facilement des produits musicaux et de rémunérer les artistes, mais cela reste largement insuffisant», a expliqué le duo, pointant le manque d’un cadre adapté pour garantir une rémunération équitable et une meilleure visibilité aux artistes locaux.

Vers une industrie mieux organisée
Yodé et Siro ont également souligné l’urgence pour les acteurs de l’industrie musicale ivoirienne de s’organiser davantage en termes de gestion des droits d’auteur, de promotion des œuvres et de création d’espaces dédiés à la diffusion de la musique ivoirienne.

« Nous devons aller au-delà de ces outils et travailler à une meilleure organisation de notre industrie, notamment en matière de droits d’auteur et de gestion des œuvres. Ce n’est qu’à ce prix que nous pourrons véritablement parler d’une industrie musicale qui profite pleinement aux artistes et à leurs ayants droit», ont-ils plaidé.

En dépit des avancées sur la scène numérique et internationale, notamment grâce à des groupes comme les « Kings of Rap », les artistes appellent à une meilleure régulation et à la mise en place de politiques culturelles adaptées.

Une volonté de transmission
Les actions menées par leur fondation, notamment en faveur de l’environnement et du social, traduisent également leur volonté de contribuer à un changement durable dans le secteur artistique. Pour eux, la préservation de l’identité culturelle ivoirienne passe par la professionnalisation de la filière et un meilleur accompagnement des jeunes talents.

(AIP)