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Lutte contre Ebola : Un cas suspect au Chr de Yamoussoukro. Des malades hospitalisés désertent l’hôpital Grosse frayeur au sein de la population



De quoi s’agit-il ? N.K. Mathias, âgé de 43 ans, né à Béoumi, Ivoirien installé à Freetown, la capitale de la Sierra-Léone, depuis 2002, rentre, ce samedi là, dans la cité des lacs où résident ses parents. Parvenu au niveau de Danané, après une longue et harassante marche de 7 jours pour traverser la frontière Ivoiro-Libérienne, il informe ses proches, notamment sa grande sœur, de ce qu’il sera bientôt à Yamoussoukro. C’est justement ce qu’il ne faillait peut être pas faire. Car, tout le quartier de la Sopim 2ème terrain était déjà informé de son arrivée.

Lorsque le taxi qui le conduit à la maison, gare aux alentours de 17h, c'est la débandade. Ses proches parents et tous les locataires de la cour familiale prennent, rapidement leurs jambes à leurs cous. Le Commissaire Félix Bléa du 2ème arrondissement de police est vite saisi, de même que les responsables sanitaires de la ville. Le pauvre Mathias, photographe international, bien connu dans les capitales de la sous-région, ainsi suspecté d’être porteur du virus Ebola, sera conduit au Chr de Yamoussoukro. Il sera mis en observation dans une des chambres au bâtiment d’hospitalisation de médecin, par une équipe médicale dont tous les membres ainsi que le suspect se sont vêtus de combinaisons de protection, afin d’éviter tout contact corporel susceptible d’être à la base d’une éventuelle transmission.

Les instants d’après, la plupart des chambres d’hospitalisation se vident de leurs habitants. Le directeur régional (DR) de la santé du Bélier, Dr. Tra Gaston, lors d'une rencontre avec les journalistes, déclare : «L’homme ne présente aucun signe clinique de la maladie (fièvre hémorragique Ebola). Il a été mis en quarantaine conformément aux mesures préventives d’usage. Parce qu’il vient de deux zones hyper-endémiques». Et de soutenir qu’un prélèvement de sang a été effectué sur le suspect et transmis à l’institut Pasteur et à l’institut d’hygiène, à Abidjan . «Seuls les résultats nous diront si oui ou non le suspect héberge le virus de la fièvre Ebola. S'ils sont négatifs, on va le libérer… Mais si d’aventure c’était positif, la mise en quarantaine va continuer. Et il sera mis sous traitement jusqu’à ce qu’il soit guéri totalement», explique le DR. Pour lui, il faut se rendre de toute urgence dans un centre de santé ou alerter assez rapidement les personnels médicaux devant tout cas de maladie jugé suspect.

Le suspect aurait quitté la Sierra-Léone pour le Libéria où il réside depuis avril dernier. Mais, face à l’ampleur de la fièvre Ebola, il a dû se résoudre à rentrer en Côte d’Ivoire, en dépit de la fermeture des frontières terrestres.
 

Camille SIABA
(A Yamoussoukro)


Source Soir info



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