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L’UNESCO alerte sur les risques de l’intelligence artificielle pour la liberté de la presse



L’UNESCO appelle à une vigilance accrue face aux opportunités et aux menaces que représente l’intelligence artificielle (IA) pour la liberté d’expression, le pluralisme des médias et l’accès du public à une information fiable, à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée ce samedi 3 mai 2025.

 Placée sous le thème « Informer dans un monde complexe : l’impact de l’intelligence artificielle sur la liberté de la presse », l’édition 2025 met en lumière une mutation profonde du paysage médiatique mondial, bouleversé par l’essor des technologies d’IA générative. Selon l’UNESCO, en dépit du potentiel transformateur de l’IA, notamment pour améliorer l’accès à l’information, automatiser certaines tâches éditoriales, détecter la désinformation ou renforcer les capacités des rédactions, les dérives sont toutefois observées à travers la surveillance de masse, la censure algorithmique, le reproduction automatisée de fausses informations ou encore des risques accrus pour la sécurité des femmes journalistes, souvent ciblées par des contenus sexistes générés ou amplifiés par l’IA.

 L’organisation onusienne dénonce également la fragilisation de la viabilité économique des médias avec des contenus journalistiques, souvent exploités sans compensation par les plateformes d’IA, qui devraient être au cœur d’un débat urgent sur la rémunération équitable et le respect des droits d’auteur. Le développement rapide de l’IA doit s’accompagner d’un cadre éthique et juridique respectueux des droits humains, de la transparence des algorithmes, de la responsabilité des plateformes et du renforcement de l’éducation aux médias, selon déclaration officielle de l’UNESCO.

 L’organisation réaffirme, à travers cette journée, l’importance de préserver la liberté d’informer, le pluralisme et l’indépendance des médias dans un contexte numérique en mutation. Elle invite à une coopération renforcée entre gouvernements, journalistes, chercheurs, plateformes technologiques et société civile pour bâtir un écosystème de l’information sûr, éthique et durable. Cette Journée mondiale s’inscrit également dans les Objectifs de développement durable, notamment l’ODD 16.10 visant à garantir l’accès du public à l’information et à protéger les libertés fondamentales.

(AIP)



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