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En tournée au Canada, le spectacle de Gohou Michel et Nastou refuse du monde



En annonçant des chutes de neige un peu partout et même de la tempête de neige à certains endroits de la belle province du Québec,Météo Canada avait sûrement tout prévu pour ce premier week-end du printemps. Mais elle n’a certainement pas pensé qu’une autre tempête, celle du rire made in Côte d’Ivoire allait s’abattre sur Montréal. Si Nastou et Michel Gohou s’attendaient à avoir affaire à une forte présence de la diaspora ivoirienne, ils ont fini par se rendre compte, s’ils en doutaient encore, que leur aura dépasse largement les frontières de la Côte d’Ivoire. Entre les fortes communautés haïtienne, roumaine, québécoise… et africaine, la file était longue pour se faire une place dans l’enceinte du Théâtre le Château. Un théâtre qui, du reste, refusera du monde.

Hormis quelques bémols dans l’organisation pratique, une animation approximative et le retard constaté au début, la soirée a tenu toutes ses promesses. Dans une salle surchauffée, qui réclamait d’entrée à cor et à cris son humoriste préféré avec des «Gohou ! Gohou ! Gohou !», le comédien ivoirien n’a pas traîné les pas pour aller à la rencontre de ses fans. Dans un one- man-show qu’il a parfaitement maîtrisé d’un bout à l’autre, il a fait tordre de rire cette salle arc-en-ciel. Avec drôlerie et humour il a baladé son public jouant  de ses tics qui ont fait son succès. D’une improvisation à une autre, il s’est invité dans le public. Ici avec une jeune fille qui s’est jetée littéralement dans ses bras; là avec un couple qu’il a su taquiner avec élégance.

L’entrée en scène de Nastou, quelques minutes plus tard, est venue en rajouter à l’extase et au bonheur du public. Dans son rôle d’épouse fidèle, qui rappelle les belles heures des Guignols d’Abidjan, la Miss Lolo a su apporter la réplique à son homme. Tantôt naïve et soumise, tantôt colérique et fougueuse, elle a fini par renverser la tendance et à mettre le public (composé à 70% de femmes) de son côté. Bref, les deux acteurs ont su tirer leur épingle du jeu. Se permettant même des blagues sur le thème de la mort, ils ont su avec dextérité égratigner aussi bien les hommes que les femmes, parfois dans un anglais approximatif qui a fait sourire toute l’assistance. Une belle soirée du rire et de la musique qui a vu la prestation de la conteuse gabonaise Gisèle N’Dong et l’autre vedette de la soirée, le chanteur congolais Anicet Magrego.

De notre correspondant à Montréal,

Dramane K. Denkess
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